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 Contes kabyles

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boulevard boy

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MessageSujet: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyJeu 29 Sep - 13:37

Contes kabyles
Du malheur au bonheur
«Amachahou rebbi ats iselhou Ats ighzif anechth ousarou»
(Ecoutez, que je vous conte une histoire, Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).

Perdre ses parents dans la même journée est un grand malheur, qu’ont vécu quatre jeunes filles. Voici leur histoire d’après un conte du terroir. Jadis, la vie était très dure. La plupart des gens étaient très pauvres, certains pour gagner leur vie, allaient dans la forêt ramasser des fagots de bois pour pouvoir les vendre, et pouvoir manger. C’est, en ces temps farouches, que vécut un homme, qui avait une femme et quatre filles à nourrir. Un jour, le couple se rend dans la forêt pour ramasser des branchages et en faire des fagots. Une fois le premier fagot terminé, l’homme, charge sa femme de le ramener à la maison, tandis que lui continue à ramasser du bois pour en confectionner d’autres fagots. S’étant éloigné de sa femme, cette dernière met le fagot sur sa tête. En empruntant un sentier escarpé et mouillé, elle trébuche et tombe dans un ravin. Les cervicales brisées, elle meurt sur le coup. Ignorant le drame, son mari continue sa besogne et s’enfonce dans la forêt. Pour retrouver son chemin, il appelle à haute voix sa femme, mais elle ne lui répond pas. Il insiste. Une ogresse qui vivait là, soudain lui répond en imitant la voix de sa femme. Il se dirige vers l’endroit, et tombe nez-à-nez avec l’ogresse qui lui dit :
- “Que fais-tu dans ma forêt ?
- Je cherche du bois chère mémée !
- Tu vas le payer homme écervelé !
- Epargne-moi, je t’en prie, j’ai une femme et quatre filles. Laisse-moi rentrer à la maison, je n’habite pas loin d’ici !”
Teriel (l’ogresse) qui n’avait rien dévoré de la journée le happe et n’en fait qu’une bouchée. Restées seules à la maison ses quatre filles sont très inquiètes. Il commence à faire nuit, ni leur mère, ni leur père ne sont rentrés. Se souvenant d’avoir le don de divination, l’aînée lit dans la paume de sa main, et lance un cri :
- “Mes sœurs, un grand malheur nous est tombé dessus, notre mère s’est tuée, son cadavre est en train d’être dévoré par des chacals affamés. Notre père quant à lui a été dévoré par Teriel (l’ogresse). Cette dernière est sur nos traces, dans quelques instants elle sera là, vite suivez-moi, fuyons de cet endroit !
Mais à l’exception de l’aînée, aucune des trois sœurs ne veut quitter leur demeure. Au milieu de la nuit alors que les quatre filles étaient dans les bras de Morphée, Teriel (l’ogresse) frappe à leur porte, et dit : - “Ouvrez mes filles, je suis votre mère bien-aimée, je suis accompagnée de votre père qui est très fatigué - Ouvrez !
- Sautant de sa couche la cadette va ouvrir la porte, contre le gré de l’aînée. Cette dernière ne pouvant rien empêcher, disparaît par une porte dérobée.
Une fois à l’intérieur de la masure, Teriel, cale la porte derrière elle pour éviter toute sortie. Déguisée en femme qu’elle était, les filles n’étaient pas effrayées. Mal leur en prit. La cadette est dévorée en premier et les nuits suivantes, les deux autres ont suivi. Après s’être enfuie de chez elle, l’aînée se rend au village d’à côté, et se réfugie dans une demeure cossue. En la trouvant devant sa porte le maître de maison est étonné, il la questionne. Elle lui répond que c’est le hasard, qui l’a envoyée là ! Ce sont les seuls mots qu’il entend, car depuis cet instant elle devient sourde et muette. Subjugué par la beauté de la fille, l’homme riche, lui dit qu’il veut l’épouser. Elle ne lui répond ni oui, ni non, et tombe en apathie au même moment. Intrigué par son étrange comportement l’homme riche se rend chez Amghar Azemmi (le vieux sage) et lui raconte l’histoire de la fille, qu’il veut épouser. Après avoir terminé son récit Amghar Azemmi, lui dit : “Cette fille n’est ni sourde, ni muette, elle est choquée, dans quelques temps elle se remettra à parler !” Rassuré par le vieux sage l’homme épouse la fille, qui au bout d’une année donne naissance à deux jumeaux. Un jour elle prend un de ses enfants et lui dit :
- “Ce soir au dîner dis à ton père, de nous laisser tous les trois aller vers l’endroit, où je suis née et où j’ai grandie !”
Quand le père rentre à la maison, il est sollicité par son fils, qui lui répète mot à mot, ce que lui a dit sa mère. Il refuse dans un premier temps, arguant que sa mère n’a pas de maison ni de parents. Harcelé par ses deux petits, le père finit par céder. Fortement intrigué, dès que sa femme se met en route avec ses petits, il les suit de près sans se montrer. Quelques heures après, la femme a atteint l’endroit où elle est née. De la masure de ses parents, il ne reste presque plus rien, les herbes folles ont tout envahi. Désespérée, elle se met à pleurer, servant ses enfants contre elle, elle leur dit :
- “C’est là, que je suis née, c’est là que j’ai vécue avec mes parents et mes trois sœurs, avant que le malheur ne vienne frapper à notre demeure. Tout le monde est mort, il n’y a que moi qui ait survécu au funeste sort”.
Son mari qui était à l’affût, en l’entendant parler sort de sa cachette et lui dit :
- J’ai tout compris, à cet endroit, je ferai construire une maison que nous habiterons.
A ces mots la femme sourit et cesse de pleurer. Ce qu’elle espérait sans jamais l’avouer va enfin se réaliser”.
Depuis cet instant, elle arrête de jouer la comédie, se remet à parler et à écouter, au grand bonheur de son mari et des petits. Désormais elle a une nouvelle famille, et une nouvelle vie, le cauchemar est derrière elle, c’est fini !.

“Our kefount eth'houdjay i nou pour kefoun ird'en tsemz'ine. As m-elâid' ametch ak'soum ts h'em'zine ama ng'a thiouanz'iz'ine." (Mes contes ne se terminent, comme ne se terminent le blé et l'orge. Le jour de l'Aïd, nous mangerons de la viande avec des pâtes, jusqu'à avoir des pommettes rouges et saillantes).”
Lounès Benrejdal
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vasco de gama




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MessageSujet: Re: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyVen 30 Sep - 2:00

tres belle hitoire , sa me rappele ma grande mere le soir quand elle nous raconter timouchouhas ... maintenent toute ses bonnes habitudes ont desparus malheureusement .
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maximiliano

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MessageSujet: Re: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyVen 30 Sep - 17:47

Ya hasra a3la zmèn

super
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boulevard boy

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MessageSujet: Re: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyMer 12 Oct - 1:49

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Le demi-frère et son frère

1re partie

«Amachahou rebbi ats iselhou Ats ighzif anechth ousarou»
(Ecoutez, que je vous conte une histoire, Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).


Certains parents disent qu’ils aiment tous leurs enfants de la même façon. D’après ce conte du terroir, il y a des cas où ce n’est évident, voyons ensemble ce cas. Autrefois, vivaient dans une contrée très éloignée une jeune et belle veuve et son petit. Depuis la mort tragique de son mari, elle subvient seule aux besoins de sa petite famille. Un jour, en allant chercher du bois dans la forêt, la veuve faillit marcher sur un serpent, qui est en fait un homme métamorphosé en reptile.
Dès qu’il la voit, il est subjugué par sa beauté, reprenant son enveloppe humaine, il lui dit : “Veux-tu m’épouser ?
— Elle accepte la proposition et exige, pour son acceptation, la condition qu’il lui jure solennellement que son petit, né d’un premier mari, soit considéré comme son propre fils. Une fois qu’il a juré, le mariage est conclu.”
Quelques années plus tard, le nouveau couple formé, l’ancienne veuve tombe enceinte et donne naissance à un enfant prénommé Massmamda. En quelques années, le garçon devient un jeune garçon remarquable, contrairement à son demi-frère, issu d’un autre père, il est rusé, et doté d’une ouïe aussi fine que celle de son père, le serpent. Il entend tout ce qui se dit même très loin de lui.
Très attentionné envers sa mère, cette dernière l’aime plus que son demi-frère, qu’elle commence à détester jusqu’à vouloir s’en débarrasser.
Un jour, elle dit à son mari :
“— Vghigh ats enghedh Memmi. (Je veux que tu tues mon fils aîné !)
Le mari interloqué lui dit :
— “Fkigham lâhd’ assenni Ourt-th neqagh assagi ! (Je t’ai donné ma parole l’autre jour, je ne peux le tuer aujourd’hui !)
Mais c’était sans compter sur l’acharnement de la mère à vouloir le tuer. Elle tarabuste son mari, jusqu’à lui faire accepter sa macabre idée. Excédé, il lui dit courroné :
— “Segmi Thevghidh ath enghagh Emliyi-d amek ad’ khed’magh ! (Puisque tu veux le tuer, dis-moi comment procéder !)
La femme lui dit, contente cette fois-ci.
- Oughal d’-izrem Efar d’eg’ k’oufi g-ih’vouven Mi-d youssa ad’ iddem Eq sith d’eg fassen ! (Transforme-toi en serpent. Cache-toi dans le silo à figues. Dès qu’il viendra en prendre mords-le à la main !)
Malheureusement pour la mère acharnée à perdre son aîné, ce qu’elle a dit à son mari a été entendu par Massmamda. Ce dernier aime profondément son demi-frère et veut le sauver d’une mort programmée.
Dès qu’il rentre des champs avec son demi-frère, il se précipite le premier à la maison et se dirige vers l’a’koufi (silo) pour prendre des figues. Trouvant son père dedans, il lui dit :
— “Achou thkhedmedh d’agi a vava ! (Que fais-tu là dedans papa !)
Pour sauver la face, le père lui répond :
— “Vghigh ad’ tchagh inighman oussigh-d ad’ farnagh ouigad’ ilhan (J’ai envie de manger des figues. J’ai voulu choisir les meilleures !).
Massmamda n’est pas dupe, mais ne dit rien à son père. Après l’échec du complot ourdi, la mère est furieuse contre son mari. Elle le prend en aparté et lui dit :
“— Je veux que tu le tues aujourd’hui !
— Mais je ne sais pas comment faire !
— Tu vas procéder ainsi : tu vas te métamorphoser et te glisser dans le capuchon de son burnous, dès qu’il le mettra, tu le mordras !”


Benrejdal Lounès
(A suivre)
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MessageSujet: Re: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyLun 17 Oct - 0:53

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Le demi-frère et son frère

2e partie


Se sentant responsable de la mort des marchands, le jeune garçon pour faire diversion se met à hurler, pour la seconde fois en direction d’imaginaires marchands.
- Inith i vava d’yemma
Memi-thouen yaroua thiloufa !
(Dites à mon père et à ma mère que leur fils est gavé d’épreuves dont il n’aurait que faire !)
Mais cette fois-ci point de marchands à l’horizon.
Voulant le dévorer, Teriel lui dit plusieurs fois dans la journée :
- Ay aqchich illan nig’i
Ak’soum ik’ath tchagh ammi
Ma-k thet’ef eth g’ouni
Adhou ak-d iseghli
Ayi-d ghlidh d’eg chimi
Laâmar ik’ ad’yaoudh Rebbi !
(ö enfant qui se trouve au-dessus de moi, je vais dévorer ma foi quand tu t’en dormiras et que sous l’effet du vent tu tomberas entre mes bras, ton âme vers le Tout-Puissant s’en ira !)
Ne désespérant pas de se tirer d’affaire, dès qu’il voit d’autres marchands, il les hèle et leur dit :
- A thejar inith i vava d’yemma
Aqlin g’er iffassen n Teriel thoura
D’i thez’gi sou fella n tejra
Our zmiragh ambiouel mara
Ma vghan ay iselk’en seg yir h’ala
Adassen s-i dhebalen d’elghidha !)
(Ö marchands dites à mes parents que je suis aux mains de l’ogresse maintenant perché sur un arbre dans la forêt, je ne peux bouger s’ils veulent me sauver de ce mauvais pas qu’ils viennent avec des tambourineurs et des hautbois !).
Cette fois-ci, ses appels sont entendus, ses parents heureux de la savoir en vie ameutent tous les gens, les chiens, les chats et les coqs sont de la partie. Une fois tout ce beau monde rassemblé, ils se dirigent vers la forêt, à l’endroit indiqué. Le vacarme fait par les tambourineurs, les youyous des femmes, les aboiements des chiens, les miaulements des chats, les chants des coqs effraient l’ogresse qui va se cacher dans la forêt pour ne pas se faire étriper.
Tiré d’affaire, se sentant rassuré, le jeune garçon délivré veut se venger de l’ogresse, en lui jouant un mauvais tour.
Remplissant son burnous de pierres, il le laisse pendre à une branche basse de l’arbre où il était perché pour lui donner le change et la tromper.
Dès qu’elle revient vers le chêne, après le départ des tambourineurs, elle tombe dans le piège. Voyant le burnous, croyant que le garçon était toujours là, elle croque dedans, mal lui en prend, elle se casse les dents.
Folle de douleur, elle jure de se venger. Elle suit à la trace et à l’odorat les pas du jeune garçon. Pour ne pas être repéré, elle prend les traits d’une jeune fille resplendissante de beauté. Elle attend que tout le monde se soit rassemblé “d’i thajmaâth” (agora) et lance à tous un défi :
- Ouin ay iseghlin ar lqâ
Ad’ youghal d’argaz iou thoura !
(Que celui d’entre-vous qui me fera tomber à ce moment, deviendra mon mari à l’instant. Intéressés par la proposition, les célibataires subjugués, lui font face dans un combat singulier. Ils sont tous battus, il ne reste plus que le jeune garçon adolescent à affronter. L’assistance ne lui donne aucune chance, car affaibli par son séjour sur l’arbre durant deux jours sans manger, il ne sera pas à la hauteur pour battre la jeune fille.
Contre toute attente dès que le jeune adolescent l’empoigne, elle ne lui oppose aucune résistance. Sans faire beaucoup d’efforts, elle tombe à terre. Malgré son jeune âge, il est proclamé son mari. Il l’emmène chez lui. Dès que tombe la nuit la jeune fille se métamorphose en Teriel (ogresse) et dévore les brebis enfermées dans l’écurie.


Benredjal Lounès
(A suivre)
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MessageSujet: Re: Contes kabyles   Contes kabyles EmptyLun 17 Oct - 19:26

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Le demi-frère et son frère

3e partie et fin


Le père du jeune adolescent en comptant ses bêtes s’aperçoit qu’il en manque quelques-unes. Il sermonne son berger, mais pour se défendre celui-ci lui dit que les brebis ne disparaissent pas dans les champs mais à la maison.
Intrigué, l’homme commence à faire le guet. Afin de mettre toutes les chances de son côté, il revêt la toison d’un mouton noir et se faufile parmi les brebis. Quand tout le monde est supposé tomber dans les bras de Morphée, la jeune fille prend l’aspect de l’ogresse et se rend dans la bergerie. Avisant le mouton noir qui semble dodu, elle s’approche de lui et dit à haute voix sa pensée :
“- Ay ik’erri iqoubane Illis ik’ d’averk’ane Thet chouredh tsasemth ilhan Ama saâd b-ouik itchan !” (Ô mouton dodu, à la toison noire, tu es bon à croquer, il faut me croire, tu es plein de graisse, tu serviras de repas à l’ogresse).
S’apprêtant à le dévorer, l’homme se dévêtit et lui dit :
“- Akem ikh d’aâ Rebbi D’vava-s b-argaz im nekini (Soit maudite, je suis le père de ton mari !)”
Tentant de le tromper, elle lui dit :
“- Thghelt’edh ay argaz lâli Oussigh-d ad’ ksagh thadhout’ seg k’erri Memmi-k’ ig foumezren d’effir imensi Id’amen ag’in ad’ h’avsen madhi ! (Tu te trompes homme de bonne famille, je ne suis là que pour prélever un peu de laine pour boucher les narines de ton fils qui saigne et dont le sang baigne !).”
L’homme n’est pas dupe, mais feint de la croire, afin de pas être dévoré avec ses brebis. Craignant pour sa vie et celle des membres de sa famille, il passe une nuit blanche à l’affût du moindre bruit provenant de la chambre de sa belle-fille. Le matin aux aurores, il met sa femme à l’abri et avertit les habitants de la présence de l’ogresse chez lui.
Pour parer à toute éventualité, tout le hameau (thadarthe) est évacué.”
Il ne reste plus que son fils, qu’il n’a pas averti sans se faire remarquer par l’ogresse sa femme, avec laquelle il dormait.
En se réveillant, celui-ci est étonné de ne pas trouver ses parents. Jetant un coup d’œil dehors, il ne voit pas âme qui vive, intrigué, il se met à penser.
Dans un éclair de génie, il déduit que celle qu’il a épousée n’est autre que Teriel (l’ogresse) déguisée qui voulait le dévorer. S’il traîne les pieds, il va lui servir de repas à midi.
Conscient du danger, il cale de l’extérieur la porte de la chambre où elle dormait et prend ses jambes à son cou pour rejoindre les habitants qui se sont réfugiés dans un autre hameau. Lorsque l’ogresse se réveille tout le monde a disparu, elle s’arrache les cheveux de dépit. Furieuse, elle détruit les masures et passe sa colère sur une vieille chienne dont elle ne fait qu’une bouchée.
Le festin tant attendu n’est pas pour aujourd’hui, ni pour demain. Démasquée pour cette fois, elle change de contrée permettant ainsi aux habitants de revenir là où ils ont toujours vécu.


“Our kefount eth'houdjay i nou our kefoun ird'en tsemz'ine.
As n-elâid' anetch ak'soum ts h'em'zine ama ng'a thiouanz'iz'ine."
(Mes contes ne se terminent, comme ne se terminent le blé et l'orge.
Le jour de l'Aïd, nous mangerons de la viande avec des pâtes, jusqu'à avoir des pommettes rouges et saillantes).”

Benrejdal Lounes
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